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Hello again Indonesia
11 août 2016

Welcome to Florès

Départ à 9H20..euh pardon, 10H20, ils ont changé l'horaire au dernier moment, l'Indo, c'est ça aussi. Ah et puis la porte d'embarquement aussi au dernier moment, c'est pas grave, on commence déjà à s'habituer. Après un survol des îles de Bali, Lombok, Sumbawa, et Florès Ouest, nous nous posons avec quelques rebonds sur la piste de Maumere. L'atmosphère sur le tarmac a des airs d'arrivée en Polynésie selon Claire. Je ne sais pas, mais en tout cas, il fait beau, chaud, et les palmiers bordent des petites maisons colorées en toit de tôle. Welcome to Florès.

 

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Après une petite course en taxi, nous atterrissons au Gardena Hotel, avec notre première chambre à rentrer dans le top 3 des chambres pourries (directement en première position du coup). La peinture écaillée tombe des murs d'une couleur indéfinissable mais à l'apparence certainement dégueulasse. La salle d'eau est humide comme une jungle tropicale et une belle couleur marronnasse fait la jointure des carreaux de carrelage. 3 filets d'eau s'écoulent de la pomme de douche au dessus de la cuvette de toilette qui n'a pas du être changée depuis l'indépendance en 1947. En plus y a même pas un lit double, mais deux lits simples. Il en faut plus pour décourager Claire qui commence à déplacer les sommiers pour ne pas déchirer le couple. Elle déchirera par contre mes tympans quand elle découvrira le long du mur les antennes du troisième locataire de la chambre, baptisé pour l'occasion Cri-Cri le cafard. Pour le coup on poussera le lit contre la paroi afin de minimiser les chances que Cri-Cri grimpe sur le matelas et visite la bouche des gens qui dorment le four ouvert.

En plus c'est cher, 150000 roupies avec un ptit dej pourri alors que ça vaut même pas le dixième de Bamboo Inn. Mais bon on est plus à Bali là et l'offre n'est pas la même, donc on développe en accéléré une tolérance pour les cafards et l'odeur des toilettes. Même la moto part à 100000 Rp la journée. 6 euros 50, une fortune.

 

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Mais au moins on peut partir sur les routes et filer croquer un bout dans un petit resto de poisson pas cher. On choisit le poisson frais dans la glacière et on se le fait servir dans un petit bungalow ouvert qui donne sur la mer. Le tout conclu par un petit jus de mangue parfumé à souhait. On est bien, Tintin. On a le ventre plein et donc on peut partir pour Lela et Sikka, deux villages de pêcheurs à 20-30 bornes sur la côte Sud où l'on peut voir une belle église et des tisseurs d'Ikat, les sarongs traditionnels Indonésiens.

 

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La route monte, descend, serpente, bordée de palmiers et de fleurs exotiques, mais surtout, c'est le sourire des gens et leur 'Hello Mister' quasi-systématique qui frappent le voyageur. A moto, à vélo ou à pieds, assis chez soi, tout le monde vous gratifie d'une marque d'attention. Alors oui, Claire pointe le fait qu'ils ne disent presque jamais Hello Miss. Mais bon c'est peut être aussi la seule chose qu'ils savent dire en anglais. En tout cas ça fait bien plaisir tous ces sourires.

 

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Ils nous emmènent donc jusqu'à Sikka où l'on peut visiter l'église construite en 1890. Pour la petite histoire, les portugais avaient établi ici leur premier comptoir commercial, et les évangélisateurs ont suivi. Du coup, une bonne partie de la population sur cette partie de l'ile est catholique. Alors qu'on a l'habitude des noms de Wayan, je ne sais plus lequel, et Nyoman sur Bali, donnés respectivement au premier, au deuxième, et au troisième enfant (un peu comme chez les gitans ils ont tous le même nom), sur Florès, le réceptionniste de l’hôtel s'appelle Pascal et son pote se nomme Christophe.

 

L'église est charmante. Construite en bois, elle et ses semblables que nous avons croisées sur la route évoquent celles que l'on peut voir en blanc dans le sud des états-unis, mais avec des couleurs pastels bien plus variées. Nous passons par le cimetière pour y accéder. Peut-être les familles de ces défunts n'avaient pas de terrain pour les enterrer chez eux comme c'est la coutume ici. Il est en effet habituel de trouver les tombes des parents dans le jardin, et ça ne dérange personne, la relation à la mort étant bien différente de chez nous.

Nous allons ensuite voir des femmes tisser et vendre des ikats, les sarongs traditionnels que tout le monde, en particulier les femmes, porte ici. En paréo ou en couverture, cet habit sert tous les jours et sert aussi lors des cérémonies. Les pigments utilisés sont naturels à la base, à moins que les couleurs soient trop vives, ce qui indique une coloration chimique. Mais surtout, un beau sarong prend des mois et des mois à réaliser, certains même 2 ou 3 ans. Ceci explique son prix. Sur Bali on annonce facilement 2,3 voire 4 millions de roupies, c'est à dire, 130, 200 voire 270 euros. La où nous sommes je suis surpris par le prix (800000 roupies avant négociation). Du coup on en achète un à une jeune tisserande du nom de Cécile pour 650000 Rp. Après un peu de théâtre entre nous pour faire baisser le prix, elle accepte ce prix final et nous cède son ikat avec une émotion palpable que nous ne saurons pas décrypter, mais qui sera reliée à cette pièce d'artisanat parfaite pour notre canapé.

 

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Les plages de sable noir qui bordent le village sont désertes et semées de palmiers. Au loin les montagnes à l'allure volcanique drapent leurs sommets de nuages. Le soleil donne à la mer une belle couleur bleue, tandis que les vagues de bord s'écrasent sur quelques rochers ça et là. Une tranquillité absolue qui nous invite à une petite pause.

 

Avant de repartir de Sikka, nous croisons Bola, une jeune fille âgée de 12-13 ans, contente de pouvoir converser un peu en anglais avec nous. Elle me donne l'impression de quelqu'un de déterminé, un peu comme les élèves qui présentaient le test d'entrée en section européenne dans mon collège. « L'anglais c'est important, c'est la langue internationale, etc...» Il y en a des choses à faire au niveau enseignement ici, ça donne à réfléchir.

 

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Nous prenons la route scénique pour revenir, du coté des collines. Ça grimpe dur en scooter, mais au fur et à mesure que l'on prend de la hauteur, le paysage devient de plus en plus beau dans la lumière de fin de journée. Les pentes couvertes de végétation abritent une série de petites vallées que nous passons successivement. Dans les villages, tout le monde nous salue, sauf ceux qui sont occupés à jouer aux deux sports de prédilection ici, le foot et le volleyball. A un moment d'ailleurs dans un village je pile parce que le terrain est en plein milieu de la route, et nous devons passer à moto sous le filet en baissant la tête. La route nous ramène finalement à Maumere, dans un bon restaurant.

 

Nous passerons ensuite deux heures et demie à essayer de décider si nous partons pour l'Est en avion de suite où si nous partons vers l'Ouest comme initialement prévu. Après une première décision de partir le lendemain, mais un râteau dans les dents de la part de la compagnie aérienne en ligne, nous partirons en fait vers l'Ouest d'abord, et prendrons un vol pour le Timor dans une semaine à partir de Bajawa. Donc demain direction Moni et les lacs de cratères du Kelimutu!:).

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