Pèlerinage à Uluwatu
Sauf qu'avec le décalage horaire, je ne dors que 2-3 heures, pas top pour quelqu'un qui a 30 heures de voyage récent dans la tête. Mais c'est pas grave ! Une vague à Ulu et tout est oublié, pardonné, absout. Je mets ma lentille droite fébrilement et cherche la gauche dans son étui..Pas de fucking lentille..Je la découvre collée sur la paume de ma main où elle a passé la nuit. Inutilisable. Et comme je suis d'un naturel confiant, les rechanges sont restées à Bamboo Inn, à 50 mns de là. Oh putain. Je m'en suis fait une belle là..Claire se demande comment elle va réussir à me récupérer.
Un aller à retour à Kuta en taxi ? Cher et inutile. C'est qu'en plus je n'ai pas pris mes lunettes, étant d'un naturel prévoyant aussi. Donc que ce soit les vagues d'Uluwatu ou le camion qui double dans le virage en face, avec une lentille sur deux on fait pas trop le poids. Allez je dramatise, je tombe sur mes lunettes, et ça nous vaut un aller-retour express entre 7h et 9h histoire de se réveiller avant d'aller à l'eau. Ceci dit l'eau on la prend déjà sur le chemin avec quelques belles averses sur le coin de la figure, non mais ma bonne dame la météo c'est n'importe quoi, Juillet-Août c'est la saison sèche ici ! Je me dis qu'en plus le surf va être pourri vu que je suis dans une dynamique positive depuis l'ouverture de mon étui à lentilles.
Et bien non ! En arrivant, le spot marche pas mal, et je file illico dans la grotte qui descend au spot en laissant Claire prendre un petit-déjeuner et couvrir l’événement avec l'appareil photo fortement zoomé pour l'occasion. Une session correcte au final avec pas tant de monde à l'eau, quelques gauches bien creuses qui ne dérouleront cependant pas aussi bien que dans mes souvenirs. Mais quand même, ça reste Uluwatu, et comme les autocollants disent parfois à l'arrière des voitures d'amateurs de glisse : « Only a surfer knows the feeling ». Presque 3 heures de session dont je ressors avec une belle teinte rougeâtre parce que dans l'empressement je n'ai même pas mis de crème solaire. Peu importe, ça valait le coup de ressembler à un homard short-Tshirt quand même.
Un solide mie goreng (nouille frites) et un gros pancake banane-miel en regardant les vagues plus tard, on se replie vers chez Thomas pour libérer la chambre, rendre la planche, et profite de l'eau à 28°C en bas de la falaise. Bye bye la péninsule de Bukit et ses charmes, on retourne à Bamboo Inn parce que demain matin, on prend un vol pour Maumere sur l'île de Florès,avec ses volcans, ses villages traditionnels, et les fabuleux sites de plongée de Komodo où vivent les fameux dragons.